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“Nous co-créons chacun, individuellement, ce que nous vivons ensemble dans notre relation ou dans notre échange.”

L’échange, la relation que vous vivez avec l’autre, a une couleur spéciale : vous ne retrouverez jamais la même teinte exactement avec une autre personne. L’un des principes fondamentaux de la Gestalt est la co-création : nous co-créons chacun, individuellement, ce que nous vivons ensemble dans notre relation ou dans notre échange. 

Je co-crée avec qui je suis : ma personnalité, mon histoire, mes comportements, mes ressentis et mes émotions, mes projections, mes valeurs, mes croyances, mes peurs, mes intentions… Et même mon inconscient. Chacun de ces éléments va s’agencer dans le champ du contact avec l’autre et va s’instiguer dans la relation que je suis en train de vivre avec l’autre, ici et maintenant.
L’autre, quant à lui, fait de même.

Will Schutz, le père de l’Élément Humain, s’est beaucoup inspiré de la Gestalt, entre autres influences qu’il expérimenta pour construire sa formidable approche. Ainsi, il attire notre attention sur notre co-responsabilité dans toute relation. Il dit : « Toutes les personnes impliquées dans une situation ont contribué à 100% à ce qui s’est passé. ». Il ajoute que « chacune des personnes impliquées dans la situation aurait pu faire quelque chose qui aurait conduit à un résultat plus positif. »

Il est vraiment fort intéressant de regarder comment je suis partie prenante dans la co-création de la situation que je vis, même si je pense que “ça me tombe dessus” sans que j’aie quelque chose à y voir. Ou bien que, dans la situation bien connue du conflit, je suis persuadé que “c’est de la faute de l’autre qui a…”.

Mon énergie et ce que je dégage sont une co-création.
Mes intentions et mes objectifs dans cet échange ou cette relation sont une co-création.
Mon intelligence émotionnelle est une co-création.
Mon comportement est une co-création.
Mon verbal et mon non verbal sont de la co-création.
Ma passivité est une co-création.
Mes non-dits sont de la co-création.
Mes méconnaissances sont de la co-création…

100% responsable
Lorsque nous sommes embrigadés dans un conflit, nous gagnons à regarder comment nous avons co-créé la situation. Ce regard nous aidera à identifier notre part de responsabilité.
Schutz dit que nous sommes chacun 100% responsables, et non 50-50   – 50 pour moi et 50 pour mon interlocuteur.

Ce que j’ai fait, dit ou été existe à 100%, et non à 50%. Il en est de même pour l’autre.

Je dois donc réfléchir à mes 100% en me posant cette question essentielle : ai-je été au maximum de mes capacités dans la totalité de ce que j’ai fait, de ce que j’ai dit et de ce que j’ai été ?  Si vous examinez honnêtement ceci et que la réponse est (sincèrement) oui, alors vous pouvez estimer que vous avez fait vos 100%.
Une autre question intéressante qui peut vous éclairer est : qu’aurais-je pu faire de plus ou de différent dans cette situation, en fonction de mes capacités ?
Et si je réfléchis à ce qu’auraient été mes 100%, quelle forme prendrait alors ce conflit, ici et maintenant ?
Et donc… que puis-je faire pour réparer, rétablir l’équilibre avec l’autre ?

Si chacun envisageait les situations tendues en étant capable de regarder sa part de co-création, nos relations quotidiennes se teinteraient de plus de douceur, de gentillesse, de compréhension, d’indulgence, d’accueil de l’autre dans ce qu’il est (et parfois ou souvent, pas mieux ou pire que soi).
Alors la prochaine fois que vous vivez une tension avec quelqu’un, mettez d’abord le focus sur vous et interrogez-vous : quelle est ma part dans ce que nous vivons là et quels sont mes 100% à activer pour résoudre cette situation ?

A tous ces merveilleux outils et aux génies qui les ont pensés… et aux bienfaits que vous pouvez chacun en tirer pour une vie transformée,

Axelle